Désormais, les plateformes de réservation pourront collecter la taxe de séjour “à la source”, c’est-à-dire au moment où le client fera la réservation de votre hébergement sur leur site. Elles devront ensuite la reverser elles-mêmes aux villes concernées.
Il ne s’agit là, en effet, que d’une faculté, d’une possibilité et non pas d’une obligation. En tant qu’hébergeur, vous êtes donc, en droit, de CONTINUER à percevoir votre taxe de séjour au REEL, c’est-à-dire directement auprès de vos clients. Vous allez découvrir l’avantage de la chose en lisant ce qui suit ! Et d’en garder la valeur dans vos caisses jusqu’au moment du reversement à votre collectivité.
Dans le cas contraire, la taxe de séjour sera prélevée à la source par la plateforme qui ne la reversera qu’en février de l’année suivante (pour 2019, en février 2020) à votre mairie…AirBnb a trouvé un moyen de se faire une trésorerie gigantesque sur le dos des vacanciers…..Pour ce faire vous avez la POSSIBILITE de donner à chaque plateforme avec laquelle vous travaillez un mandat pour collecter la taxe de séjour en votre nom et la reverser à votre collectivité le moment venu. Pour cela, la plateforme doit se faire agréer auprès du Ministère des Finances. Mais, pour autant, vous n’êtes pas à l’abri d’un tas d’emmerdements et, au final, vous devrez vous acquitter des sommes restant dues à votre municipalité …
Attention, toutefois, cette faculté ne concerne que les hébergeurs sur lesquels s’applique la taxe de séjour au réel et non pas la taxe forfaitaire. Si vous êtes un loueur “non professionnel” d’un bien “non classé ou en cours de classement” et que vous avez placé votre bien en location sur une plateforme qui encaisse le loyer en votre nom, alors la taxe de séjour sera prélevée à la source par la plateforme et sera directement versée à votre collectivité quelques mois plus tard.
Cette obligation – qui entre en vigueur ce 1er janvier – concerne toutes les plateformes qui encaissent pour votre compte qu’il s’agisse d’un OTA comme Booking ou Expedia ou d’une plateforme de location comme AirBnB ou HomeAway qui “qui sont intermédiaires de paiement pour le compte de loueurs non professionnels” (article Article L2333-33 du Code Général des Collectivités Térritoriales).
De ce point de vue, l’année 2019 risque de provoquer pas mal de remous sur ce sujet car, d’une part, certaines plateformes sont tentées d’imposer ce dispositif à tous leurs partenaires hébergeurs (alors qu’aucune obligation ne leur en est faite de leur donner mandat) et, d’autre part, la complexité des calculs aidant (notamment, du fait des abattements), les cas de “trop perçu” ou de “pas-assez-perçu” risquent d’être légions. Mais, cela ne se verra qu’en février 2020, au moment des versements que les plateformes feront aux communes…
En effet, jusqu’à présent, quelques plateformes comme AirBnB ont appliqué le prélèvement à la source de la taxe de séjour mais selon un système de double-collecte. En clair, cette dernière appliquait le taux forfaitaire applicable dans votre commune (même si vous êtiez assujetti au taux réel) et reversait son montant à votre mairie. Si votre mairie constatait que vous deviez payer plus (car bénéficiant d’un classement qui vous impose un taux supérieur), elle pouvait vous adresser un ajustement de votre taxe de séjour à lui payer directement, SANS pouvoir engager la RESPONSABILITE de votre plateforme ( qu’est ce qu’on se marre….. !!) .
Ce système de double-collecte est abandonné à compter du 1er janvier prochain mais, compte tenu de la complexité des taxes à collecter (avec ou sans abattement), les plateformes semblent maintenir, de leur côté, un prélèvement par défaut calculé sur un taux forfaitaire. Or, si les communes n’appliquent pas la ré-évaluation des taxes dues, il y a fort à parier, qu’à terme, elles y perdent financièrement.
Comme le note le rapporteur de la loi de finances rectificative : “Le choix d’appliquer par défaut (au niveau des plateformes) le tarif prévu pour les meublés non classés, s’il est poursuivi à compter du 1er janvier 2019, risque de complexifier fortement le dispositif de collecte AU DETRIMENT des logeurs d’hébergements CLASSES ( on s’en est déjà rendu compte , merci ! Comme l’OT de Rambouillet a décidé d’appliquer la réévaluation de la taxe forfaitaire d’AirBnb, il faut déclarer le manque à payer séparément. Quel merdier ce pays ! ) . Ce choix est d’autant plus dommageable que la plupart des collectivités renoncent à la collecte différentielle de la taxe de séjour auprès des hébergeurs classés, ce qui induit une perte de recettes non chiffrée à ce jour par l’administration fiscale. Le Rapporteur général considère que la taxe de séjour doit être collectée par les opérateurs numériques au tarif applicable à chaque hébergement tel que fixé par la délibération de la collectivité. Il rappelle que la base légale permettant ce mécanisme de double collecte est supprimée à compter de 2019.”
Mais, sur ce point, les plateformes ont déjà prévenu qu’elles n’étaient pas “outillées” pour traiter la complexité du système français de calcul et de collecte de la taxe de séjour. Tu m’étonnes !
Pourquoi le prélèvement à la source de la TS va devenir un merdier pour les loueurs qui ne veulent pas la gérer directement avec leurs clients ?
La généralisation de la collecte par les plateformes en ligne pose aussi la question du traitement des exonérations applicables, par exemple, aux mineurs exonérés de taxe de séjour. Les plateformes en ligne ont annoncé que leur système informatique ne permettait pas à ce jour d’identifier et de prendre en compte les exonérations “et qu’il appartenait au voyageur pouvant y prétendre de demander un remboursement à la commune du lieu du séjour“.
Pour faire simple, en tant que client, si je m’aperçois que j’ai trop payé de taxe de séjour en louant votre bien, je dois me retourner vers votre mairie. Qui va me dire, à tous les coups : “Désolé, Monsieur, mais nous ne recevrons votre taxe qu’en février de l’année prochaine. Recontactez-nous à ce moment-là et nous verrons s’il est possible de vous adresser un mandat administratif …”
Bien du courage pour expliquer à votre client que vous ne prenez pas sur vous en lui remboursant le trop-perçu (que vous n’avez pas perçu …) et que vous le renvoyez s’expliquer avec AirBnB ou votre mairie …
En clair, il est fort probable qu’un client qui loue avec sa famille (dont ses enfants exonérés) vous demande directement une partie du remboursement de sa taxe de séjour dès son arrivée. Il en aura le droit (car il s’agira d’un trop-perçu) et vous devrez vous plier à sa demande. Car, en première ligne, le collecteur c’est vous; la plateforme locative n’étant qu’un “mandataire”. C’est donc bien vous qui devrez gérer les simplifications et les âneries des plateformes en matière de TS .
Enfin, pour faciliter la collecte de la taxe de séjour par les plateformes en ligne et leur permettre de connaître les différents tarifs applicables, les plateformes devront se procurer auprès de vous ou de votre maire “le tarif applicable sur votre territoire, le régime d’imposition adopté, les dates de début et de fin de la période de perception, les tarifs et le taux de la taxe de séjour pour chaque nature et pour chaque catégorie d’hébergement, ou encore le loyer en deçà duquel les personnes séjournant dans un établissement sont exonérées de la taxe de séjour doivent être transmis dans un délai de deux mois précédant le début de la période de perception”. Théoriquement, il existe une base de données nationale qui regroupe toutes ces infos et la façon d’y accéder devra figurer dans un décret qui n’est pas encore paru mais, qui selon toute vraisemblance, devrait l’être avant le début de la saison prochaine et, au plus tard, au mois de mars.
Toutefois, là aussi, quelques risques subsistent, le Rapporteur général de la loi de finances “s’interroge sur la fiabilité des informations disponibles dans la base de données, dans la mesure où cette dernière est alimentée directement par les communes. Or, il a constaté des incohérences dans celle-ci : difficultés d’identification des communes et des EPCI ; absence de données pour certaines communes ou EPCI ; incohérences sur l’application de la taxe additionnelle départementale ; incohérences sur les tarifs adoptés et sur les régimes de perception retenus ; etc. Dans la mesure où ces données seront utilisées à compter du 1er janvier 2019 par les plateformes électroniques intermédiaires de paiement afin de collecter la taxe de séjour, le Rapporteur général estime que l’administration doit mettre en place au plus vite des mesures afin d’assurer la fiabilisation du système d’information”.
À ce sujet, anticipant sur le manque de fiabilité de ces systèmes, les plateformes en ligne estiment d’ores et déjà ne pouvoir être tenues responsables des erreurs issues des informations communiquées par les autorités fiscales.
Bref ca va être à nous d’écoper les âneries et les imprécisions des plateformes. Et on ne pouvait pas s’attendre à un autre résultat puisqu’AirBnb s’entend avec le gouvernement par dessus notre dos….
– NOS CONSEILS POUR BIEN RÉSERVER AVEC LVPDIRECT –
C’est décidé, pour vos prochaines vacances vous allez louer le logement qui vous convient vraiment, selon vos propres critères !
Il vous reste quelques appréhensions ou inquiétudes face aux nombreuses propositions visibles sur Internet ?
Voici quelques bons conseils et les pièges à éviter pour que vos vacances restent un moment de détente privilégié.
Vous avez opté pour la location de particulier à particulier, c’est le bon choix !
LVPDIRECT est un groupement associatif de propriétaires refusant le diktat des sites commerciaux qui profitent de l’engouement de la location de vacances pour s’enrichir sur le compte des propriétaires et des vacanciers… Nous souhaitons rester fidèle à l’ADN de notre activité : la relation entre particuliers, offrant un site humain qui laisse place aux échanges entre vacanciers et propriétaires tout en facilitant leur mise en contact via internet.
• Nous vous proposons une sélection de propriétaires respectueux : notre charte de confiance est un gage de qualité, de sérieux et de fiabilité.
• Chaque propriétaire annonçant sur notre site doit prouver son identité et que le bien qu’il propose lui appartient : Cela limite grandement les risques de fausses annonces !
• Chaque propriétaire reste votre unique interlocuteur. LVPDIRECT n’est pas le mandataire du propriétaire et n’intervient aucunement dans le processus de réservation.
Vous pouvez facilement vérifier par vous même certaines informations
• Chaque bien doit être présenté le plus précisément possible avec une description de l’emplacement, de sa nature (maison, appartement…) le nombre de pièces, chambres, salle de bain, WC, la surface habitable, annexes, couchages…
• Ayez le réflexe de contacter le propriétaire pour lui poser toutes les questions nécessaires concernant les équipements et les prestations du logement. Vérifiez avec lui la disponibilité et la compatibilité de ce bien avec vos attentes, la proximité des activités et des centres d’intérêt recherchés. Vous pouvez aussi demander d’autres photos si besoin…
• Consultez la réputation de la location sur internet à partir de son nom si c’est possible : Les avis laissés par les vacanciers précédents sur différents sites d’annonces donnent généralement une bonne indication sur la qualité de la location et des relations avec le propriétaire. C’est aussi un très bon moyen de comparer les prix entre les différents sites en sachant que certains facturent des frais de réservation pouvant dépasser 15% du prix du loyer !
Si vous décidez de réserver, vous êtes en droit d’exiger de la part du propriétaire un contrat de location qui doit contenir au minimum :
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• Les modalités de ces paiements.
Votre réservation sera validée après avoir renvoyé un exemplaire de ce contrat signé par les deux parties et le paiement des arrhes (ou acompte).
Un état des lieux doit être fait à votre arrivée lors de la remise des clefs, ainsi qu’à votre départ pour éviter toute contestation par la suite.
Les conditions de la restitution de la caution doivent être clairement stipulées dans le contrat de location.
Emportez le contrat de location avec vous pour avoir sous la main toutes les informations qui vous ont été indiquées.
De votre côté, en bon chef de famille ou de groupe, veillez à faire respecter les lieux et le voisinage pour que tout se passe dans la joie et la bonne humeur !
La location de vacances entre particuliers, c’est avant tout une relation de confiance et de respect mutuel qui doit être accompagnée d’un comportement responsable de part et d’autre.
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